Renée Gincel est née le 19 novembre 1946 à Paris dans le 12ème arrondissement. Après un parcours professionnel riche d’expériences en entreprise, elle débute tardivement au théâtre comme comédienne. En 2000 au Cours René Simon avec comme professeur David Sztulman. Puis dans un atelier théâtre du 13ème arrondissement, où elle interprète le rôle « Anna Andreievna » dans le Révizor de Nicolaï Gogol, représenté au théâtre 13, à Paris en juin 2001. Et le rôle de « Cloche » dans le Temps Turbulent de Catherine Anne, représenté au théâtre de la Gachette, à Paris en juin 2002. Elle interprète en juillet 2003, dans une mise en scène de David Sztulman au théâtre Aktéon à Paris 11ème, le rôle de Rosine dans Le Lavoir de Dominique Durvin et Hélène Prévost. En septembre 2003, sur audition, elle suit les Cours de l’Ecole Florent, avec comme professeurs Valérie Négre et Benoit Guibert. Dans le cadre des ateliers de fin d’études Florent, elle est choisie comme comédienne pour Le pays lointain de Jean-Luc Lagarce et deux courts métrages Facteur Chance et Dernière séance . Du 27 février au 28 mars 2004, dans une mise en scène de Philippe Calvario, elle interprètera le rôle « D’une dame dans le jardin public » dans Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès aux Bouffes du Nord à Paris et au Quartz à Brest, du 31 mars au 2 avril 2004. En 2005, au théâtre la Camilienne à Paris et le Funambule à Paris, elle sera « Yenta la Marieuse » dans une Goutte de Snaps, conte yiddish en 3 actes de Ida Gordon, mise en scène de Jéremy Elfassi. Elle jouera «La mère » dans Juste la fin du Monde de Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Jean-Charles Mouveaux, au théâtre des Déchargeurs et au théâtre du Marais à Paris en avril 2005. Elle est l’auteure et interprète de Raya Dvora qui sera joué au Théâtre Aktéon en septembre et octobre 2007. La pièce deviendra qui deviendra Les secrets en 2009.
Auteure d’un roman Une vie à l’envers écrit en 2020 et publié sur Amazon en 2022.
Bilingue français-anglais.
Aime : Le jazz Le cinéma noir des années 50 les comédies musicales américaine La musique classique la peinture flamande le surréalisme la dérision et le chocolat noir la randonnée et le vélo.
Archives du mot-clef Raya Dvora
Articles de presse
Voir Juste la fin du monde sur You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=Vc2sTXVPfgI
Articles de journaux :
JUSTE LA FIN DU MONDE (2 articles)
RAYA-DVORA, ou une famille dans la tourmente (4 articles)
Paru dans Culture Théâtre : Actualité Juive Hebdo. Journaliste : Michèle Levy-Taieb
. L’Aktéon Théâtre, à Paris XXIe, présente pour la deuxième fois une création de la compagnie Widowisko de l’auteure Renée Gincel, intitulée Raya-Dvora autour de la vie d’une famille juive ashkénaze et de sa difficile intégration en France, dans les années 30.
L’histoire familiale commence en Pologne avec la rencontre de Raya et son mari Bronek, où ils vivaient une jeunesse pleine d’espoir. Puis vient le temps de fuir et de se réfugier en France où il a fallu tout recommencer. Tous deux travaillent dans la couture et à l’heure de la tourmente nazie, Raya se réfugie en zone libre et son mari est fait prisonnier dans un stalag. Libérés, ils vont vivre le sort de milliers de déracinés et les contraintes de al vie, le dur labeur, l’emportement sur l’expression des sentiments. Devenus parents de la petite Karel, ils se renferment dans leur vie et apprennent à se taire, à tout dissimuler, les souffrances, les souvenirs, comme beaucoup de survivants Karel enfant puis adulte se remémore son enfance douloureuse et secrète entre ses parents qui refoulent les non-dits, les secrets, les espoirs déçus et les fantômes dans les placards. C’est toute l’histoire de la difficile transmission familiale qui est évoquée là, en filigrane avec les douleurs et les failles mais aussi les moments de bonheur, de rire et d’émotion.
Ce théâtre de cœur constitué par quelques biographiques de Renée Gincel, nous faire vivre l’histoire ordinaire de gens qui ne sont pas ordinaires, à travers une saga familiale aux rebondissements étonnants. La petite scène du théâtre Aktéon permet le passage de courts tableaux se succédant et qui nous font vivre l’intimité de cette famille, dans leurs différents mouvements. Des intermèdes musicaux au saxophone viennent ponctuer cette pièce douce amère.
Les comédiens semi-professionnels ainsi que l’auteure elle-même, servent cette pièce avec une grande ferveur, et avec une forte volonté de transmettre ces petites familiales inscrites dans la grande histoire. (Michèle Levy-Taieb – De Petites histoires familiales inscrites dans la grande Histoire- Septembre 2008)
LE THEATROTHEQUE (Didier Dahan-Avril 2007)
Raya-Dvora est la chronique racontée par la fille, enfant, puis adulte d’une famille juive polonaise réfugiée en France peu avant l’avènement du nazisme. C’est l’histoire ordinaire de gens qui ne le sont plus. Peut on vivre comme tout le monde après avoir connu le ghetto de Varsovie, la déportation de ses proches, la clandestinité, la peur de touts les instants ?
Evidemment non. On ne peut que tenter de dissimuler la faille sous les faux semblants et se taire parce qu’on est survivant. Mais l’onde de choc de l’horreur est là, qui se transmet de père en fils, de mère en fille. Raya-Dvora est une pièce infiniment touchante.
Renée Gincel, l’auteure, qui incarne également le rôle de la mère, nous confie, avec des mots simples et tendres, une part de sa vie. Ce sont des souvenirs qu’elle dépose entre nos mains. Jean-Marc Finck signe une mise en scène fluide qui privilégie la proximité avec le public.
Il faut saluer la performance de quatre comédiens, sincères et généreux. C’est avec beaucoup de justesse qu’ils savent, au-delà des mots du quotidien, dire l’ébranlement des âmes.
BILLET REDUC (Alexandre Saulnier- septembre 2008)
La seconde guerre mondiale continue de faire perdurer ses séquelles, auprès des jeunes générations askénazes. Ayant subi, adolescent, bien des moments de la terrible épopée j’ai revécu l’occupation, ainsi que mes contemporains ; grâce à la pièce de Renée Gincel : Raya-Dvora.
Cette troupe théâtrale a fait œuvre utile, en transmettant la mémoire aux générations d’après-guerre.
Grâce à son talent, et celui de sa troupe, Renée Gincel lutte ainsi contre l’amnésie, la dérision, voire la négation, qui entourent ces années noires.
Courrez avant le 6 octobre voir Raya-Dvora au théâtre Aktéon.
FROGGY’S DELIGHT (MM. – Avril 2007) Le site web qui frappe toujours 3 coups
Comédie dramatique de Renée Gincel, mise en scène de Jean-Marc Finck avec Jean Chambry, Renée Gincel, Samuel Guillemin, Evabelle Rossini et Raphael Jothy au Saxophone.
Avec Raya-Dvora, Renée Gincel livre une fresque naturaliste sur l’histoire d’une famille juive et plus précisément celle d’un foyer modeste, celui de Raya-Dvora sur une période de 40 années, pris dans le tourment de l’Histoire, depuis la jeunesse pleine d’espoir dans la Pologne des années 30 aux dures années d’intégration en France où il faut tout recommencer. Egalement sur scène, entourée d’acteurs au diapason sous la direction de Jean-Marc Finck, elle incarne avec justesse et émotion tous les âges de la vie de la gentille Dvora, des rêves humanistes de jeune fille communiste à son attachement maternel pour sa fille unique en passant par l’exil douloureux et difficile. Une vie qui passe si vite que les évènements et les contraintes matérielles prennent souvent le pas sur les sentiments et refoulent les non-dits, les secrets, les espoirs déçus et les déceptions réprimées.
Un théâtre de cœur, essentiellement narratif, ponctué des scènes qui relatent les moments de joie mais aussi de grande tension qui ne se trouvent jamais librement évacuées, qui montre que la vie n’est jamais un long fleuve tranquille.